Mes premières orangettes
Une idée trouvée sur un blog... oubliée depuis ... retrouvée ailleurs, à nouveau enterrée. Mais c'est bientôt Noël, j'y repense. Je cherche des recettes, certaines ne me plaisent pas, mais d'autres m'ont l'air tout à fait abordables, l'Homme achète des oranges bio, elles m'attendent dans la cuisine, le chocolat du placard me fait de l'oeil, soudain, je n'y tiens plus, je CRAQUE ! Ma journée de congé posée (pas uniquement pour ça, mais on va dire que), je me lance, non sans avoir préalablement marmonné incantations et brûlé de l'encens pour éloigner mon Murphy culinaire aussi tenace qu'un morpion accroché à son poil (ma distinction n'a d'égale que ma poésie).
Mes orangettes, donc.
- 6 oranges,
- 1 litre d'eau,
- 500 g de sucre,
- 300 g de chocolat noir (200 g seulement pour moi, je n'ai pas tout "chocolaté").
Le mardi soir, j'ai d'abord préparé mes orangettes : découpé la peau des oranges en fines lamelles (si on les veut très longues on les découpe dans le sens "équatorial" de l'orange) et aussi des tranches d'environ 1/2 cm d'épaisseur. Pour leur enlever leur amertume (ça marche, Murphy n'était pas revenu !), il faut faire bouillir de l'eau, ébouillanter les oranges pendant 2 minutes, et recommencer encore deux fois en changeant l'eau. Ensuite, vous faites un sirop avec l'eau et le sucre, et quand ça bout, vous mettez les oranges et réduisez le feu. Il faut que ça bout-boue?-bouille "paresseusement" pendant 2 heures. Presque sans bulles donc. Une fois que vous avez mangé, couché les enfants, regardé votre série préférée, vous égouttez les oranges confites, maintenant dignes de ce nom, sur une grille. Gardez le sirop c'est très bon... en sirop. Ensuite, allez vous coucher, vous l'avez bien mérité.
Le lendemain matin, j'ai donc pu faire une grasse matinée - privilège de parents d'ados autonomes - puisque j'étais en congé. Je me suis ensuite attelée au tempérage du chocolat.
Aarrch, ça y est, un gros mot a été lâché. Le tempérage du chocolat. Ca aussi, c'était une première pour moi. Pour ceux qui ne le savent pas, tempérer du chocolat, c'est d'abord le chauffer jusqu'à 50-55°C, le refroidir jusqu'à 27-28°C et le réchauffer jusqu'à 31-32°C où il doit rester tant que tu en as besoin. Le but est qu'une fois refroidi, il reste bien brillant comme chez les pâtissiers. Pour le chocolat au lait et le chocolat blanc, le principe est le même mais les températures sont différentes. Murphy a commencé à repointer le bout de son nez au deuxième chauffage, où mon chocolat est allègrement remonté jusqu'à 38°C. J'ai donc frénétiquement remué avec la cuillère, avec le thermomètre, posé ma casserole sur des glaçons, récupéré le p.. de thermomètre équilibré de façon à faire un triple salto arrière dès qu'on le lâche, re-remué ... Bon, bref, ça ou le fait de ne pas avoir utilisé du chocolat de couverture, mais il n'était pas brillant, mon chocolat (niark, niark, c'est le moins qu'on puisse dire)(tais-toi Murphy). Bref, j'ai donc trempé mes bouts de zestes et d'oranges dans le chocolat, et les ai laissé sécher sur la grille, comme préconisé dans la recette. DANS LA RECETTE, QUOI ! A croire que ceux qui rédigent des recettes ne les ont pas essayées ou alors sont relus et corrigés par Murphy en personne ! Qui a déjà laissé du chocolat prendre sur une grille (à part moi)(tais-toi Murphy) ? Pour pouvoir décoller mes orangettes, accrochées à leur grille comme ... (un morpion ...)(on sait), j'ai dû retourner la grille et faire tomber les orangettes en pressant avec le pouce et en brisant le chocolat accroché, un peu comme on démoule des glaçons.
Ca n'a pas amélioré leur aspect.
Ni celui de ma cuisine.
Le sirop
Le carnage
Le sirop, mon bocal d'orange confites, et mes orangettes
Les enseignements :
- pas de tempérage la prochaine fois (c'est pas possible de s'emm.. comme ça juste pour que le chocolat, il soit brillant). J'aime bien les orangettes mates. Voilà.
- utiliser du chocolat de couverture, c'est peut-être pour ça qu'il n'était pas super-super solide en refroidissant (oui, en plus). Du coup, elles croquaient pas mes orangettes. M'enfin, c'était quand-même pas mauvais, y'en a déjà plus.