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Les p'tits bonheurs de la vie quotidienne
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Les p'tits bonheurs de la vie quotidienne
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31 mai 2018

C'est la vie aussi.

Certes, ce n'est pas un p'tit bonheur que celui-là. Il faut toutefois que je vous en fasse part.

J'ai une tante - enfin MA tante, puisque je n'en ai qu'une - avec qui, plus jeune, j'ai partagé de nombreuses vacances. De rêve, les vacances. A Londres, une fois, et le plus souvent en croisière sur un voilier lui appartenant, dans des endroits paradisiaques comme les îles éoliennes, la Sardaigne, la Corse... Toujours à se chamailler avec mon oncle, ce qui a donné lieu à de grandes phrases restées à la postérité.

Il y a trois ans, mon oncle est mort, à 91 ans. Age vénérable certes, mais toujours trop tôt quand même. Après une période de choc d'environ un an, ma tante (83 maintenant) a repri du poil de la bête et s'est montrée comme on l'avait vue le reste de sa vie : indestructible. Puis elle a fait un AVC. Tout petit ; elle est rentrée vivre chez elle sans séquelle. Puis un autre. Puis elle est tombée dans la rue. Puis encore une fois. Elle est aujourd'hui en maison de retraite. Elle y a d'abord été admise temporairement. Malheureusement, ces chocs répétés ont atteint son esprit. Il ne lui en reste maintenant plus que pour tourner en rond sur des idées fixes, perdre la notion du temps, et nous apparaître tellement étrange, voir étrangère, qu'il nous faut faire le deuil de son ancienne personne, alors qu'elle est toujours vivante. Certains qui refusaient l'évidence encore récemment commence à prendre la mesure de son état. Comment accepter une telle transformation ?

J'imagine que certain(e)s d'entre vous ont déjà été confrontés à ce genre de situations, à leur plus grand désarroi. C'est extrêment dérangeant et désarçonnant. On se sent tellement démuni.

chat-triste

Merci à vous de m'avoir lue, c'était la séquence "mon lectorat me sert de psy".

A bientôt !

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Commentaires
R
Tu as bien raison de nous utiliser comme psy (d'ailleurs, je serai bien mal placée pour critiquer).<br /> <br /> Personnellement, je n'ai encore jamais été confronté à la lente dégradation de l'esprit d'un proche. Je ne sais pas comment j'y réagirai. Dans la famille, la mort a malheureusement tendance à frapper vite et fort, sans s'annoncer (et ce n'est pas forcément mieux). Seule ma belle-mère fait exception. Elle a toujours toute sa tête mais une leucémie dégrade progressivement son état physique mais au moins, on peut faire le nécessaire pour qu'elle profite le plus longtemps possible de ses petits enfants.<br /> <br /> Tu as tout mon soutien en ces temps difficiles et je te souhaite plein de courage.
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B
Ce sont des moments difficiles. Il faut arriver à les accepter, hélas. Le mieux, c'est d'être là, tout simplement. Faire du mieux qu'on peut, profiter des instants où on peut être encore ensemble, même si la communication ne passe plus. <br /> <br /> Quand on a vécu des moments semblables, on comprend peut-être mieux qu'il faut profiter de la vie tant qu'elle est là, aimer ceux qui nous entourent...<br /> <br /> Courage.
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J
Il faut être là tout simplement; présent, aimant, écoutant, tolérant<br /> <br /> Mais être là. Et essayer de relativiser néanmoins. Pour se protéger aussi mentalement. Et accepter cette "transformation", accepter la fin de réelles relations, de réels partages.<br /> <br /> <br /> <br /> Le grand âge,voire maintenant le très grand âge c'est encore une chose à laquelle notre société n'est pas encore prête à le vivre ( pour sa famille... relations). <br /> <br /> La mort et la vieillesse sont encore ( ou plutôt de nouveau, tabous). Beaucoup de choses sont mises hors de portée de vue. <br /> <br /> <br /> <br /> Des images de personnes jeunes, valides, actives même dans les magazine dits " de personnes âgées" = TROMPERIE.<br /> <br /> Ces personnes publiques qui passent sous le bistouri et qui refusent leurs rides = TROMPERIE !<br /> <br /> Mais le fait d'allonger l'espérance de vie fait que des "maladies" qui n'émergeaient pas sont maintenant légions. Penser que l'on pourrait y échapper = TROMPERIE !!<br /> <br /> <br /> <br /> Je viens de vivre près de 6 semaines avec mon papa (86 ans) quand ma maman (82 ans) est été hospitalisée pour sa prothèse de genou et sa rééducation... programmées; Donc pas d'affolement, pas de surprise juste une bonne organisation ( et une "grande fille/moi" disponible et volontaire pour les aider !).<br /> <br /> <br /> <br /> Cela a été très enseignant pour moi... dans bien des domaines mais je me réjouis de leur bonne santé actuelle. Car je sais que tout pourrait basculer d'une semaine à l'autre. La mère de mon père a vécu ce que tu décris..<br /> <br /> Donc je profite de mes parents et j'accepte avec le sourire leurs petits travers, les petites manies, leurs petites remarques.<br /> <br /> Oui, c'est la vie aussi
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T
Je te souhaite beaucoup de courage, ayant connu cette situation avec ma grand-mère (hémiplégie à droite et perte quasi totale de la parole suite à une attaque). C'est très difficile et j'étais jeune à l'époque (21 ans). Je n'ai jamais cessé d'aller la voir. Il y a de brefs moments où la lucidité est là, on la voit dans le regard. Une main serrée, un regard échangé et on retrouve la personne qu'elle était. C'est ces petits instants qu'il faut chérir et privilégier, que la personne en face sente qu'on est là parce qu'on l'aime.<br /> <br /> Bon courage à toi.
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